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ENDOMETRIOSE, UNE FEMME SUR 10 EN SOUFFRE !

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Le mois de mars est le mois de sensibilisation à l’endométriose.

L’endométriose est une maladie gynécologique qui touche au moins une femme sur 10*. Maladie de plus en plus connue mais qui présente toutefois une errance de diagnostic d’environ 7 ans*.

L’ENDOMETRIOSE, C’EST QUOI ?

D’après l’association EndoFrance : « L’endométriose, se définie comme la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales. ».*

Ce qui signifie que lors des règles, la muqueuse de l’utérus se détache et s’évacue naturellement par le vagin. Dans le cadre de l’endométriose, le reste de la muqueuse s’écoule aussi dans le reste du corps et forme des adhérences qui créent des douleurs et qui peuvent être très invalidantes.

On dit souvent que c’est la maladie des règles, mais pas seulement c’est une maladie qui intervient tout au long du cycle et peut parfois attaquer des organes.

QUELS SONT LES TYPES D’ENDOMETRIOSE ?

Selon les « Recommandations pour la pratique clinique de l’endométriose (RPC endométriose) », publiées par la Haute autorité de santé et le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF) en 2018., il existe plusieurs types d’endométrioses.

La première est l’endométriose superficielle, autrement appelée péritonéale, elle désigne la présence de tissus d’endométriose au niveau du péritoine.

La deuxième est l’endométriose ovarienne. Cela signifie qu’il y a la présence d’un kyste endométriosique au niveau de l’ovaire.

La dernière est l’endométriose pelvienne profonde, également appelée . Elle désigne les lésions profondes situées sous la surface du péritoine. Ce type d’endométriose touche très souvent les ligaments utérosacrés, le cul-de-sac vaginal postérieur, l’intestin, le rectum, la vessie, les uretères mais également parfois le sigmoïde, le côlon droit, l’appendice et l’iléon.

COMMENT LA MALADIE EVOLUE-T-ELLE ?

Selon EndoFrance, 1/3 des endométrioses seraient superficielles*. La maladie peut donc être freinée par une bonne hygiène de vie. Cependant 2/3 des endométrioses se développent et deviennent invalidantes au quotidien*.

L’endométriose diminue en théorie à la ménopause mais les douleurs peuvent toutefois persister car les tissus d’endométriose restent présents. Les causes et les facteurs de risques de cette maladie ne sont pas encore bien identifiés.

COMMENT SE FAIRE DIAGNOSTIQUER ?

L’endométriose se détecte, dans la majorité des cas, soit par échographie pelvienne ou par IRM.

Cependant, encore trop peu de professionnels de santé sont formés à la détection de cette maladie ce qui nous amène une errance de diagnostique moyenne de 7 ans*.

 

 

SYMPTOMES

Seulement 20%* des endométrioses sont asymptomatiques. Pour 80% des femmes atteintes de cette maladie, les symptômes sont nombreux et varient d’une femme à l’autre. Chaque endométriose est unique.

La liste des symptômes est longue. Le symptôme le plus connu sont les douleurs invalidantes tout le long du cycle. Certaines décrivent des coups de poignards, d’autres des sensations de pressions importantes au niveau des ovaires, des douleurs dorsales, des douleurs qui irradient dans les jambes, une difficulté à marcher, des ballonnements, des contractions. Ces règles abondantes sont très douloureuses et peuvent entrainer des pertes de connaissances et des vomissements.

La fatigue chronique fait partie des symptômes les plus fréquents. Cela entraine des difficultés de concentration. Parfois, juste le fait de se tenir debout ou de marcher peut demander trop d’efforts. L’humeur est aussi souvent changeante.

DES CONSEQUENCES DIVERSES A NE PAS NEGLIGER

L’endométriose entraine parfois des conséquences à différents niveaux.

TROUBLES DE LA FERTILITE

La conséquence la plus connue est l’impact sur la fertilité. En effet, selon Endofrance, « 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose connaissent des problèmes de fertilité».*

TROUBLES URINAIRES

Cette maladie peut atteindre la vessie : c’est que l’on appelle l’endométriose vésicale. Des nodules peuvent infiltrer la vessie et entrainer des douleurs lors de la miction, des difficultés à vider la vessie, l’envie fréquente d’uriner.  Il existe aussi l’endométriose urétérale : « l’endométriose englobe, étrangle ou infiltre les uretères (canaux qui conduisent l’urine des reins, où elle est fabriquée, vers la vessie), généralement sous forme de nodules. Le risque principal est que la lumière des uretères soit rétrécie par l’endométriose, que les urines s’accumulent en amont de l’obstacle, entrainant une hyper pression dans le rein et son atrophie à bas bruit. »*. L’endométriose vésicale et urétérale peuvent amener à l’utilisation de sondes urinaires pour sondage intermittent

TROUBLES DIGESTIFS

L’endométriose peut également attaquer le système digestif on parle donc d’endométriose digestive.

Cela peut provoquer une alternance de diarrhée et de constipation, des douleurs lors de la défécation, présence de sang dans les selles ou encore des occlusions.

Ces symptômes sont relativement typiques pour une endométriose digestive, néanmoins dans de nombreux cas ils sont seulement le résultat de l’inflammation qui accompagne une endométriose. Il arrive que les lésions d’endométriose pénètrent la paroi intestinale. La chirurgie est souvent la solution adoptée pour aider à rétablir le bon fonctionnement des organes. Néanmoins, il arrive parfois qu’une stomie dérivative soit mise en place afin de permettre la cicatrisation lors que des complications de la chirurgie interviennent.

DYSPAREUNIE

L’endométriose entraine bien souvent des douleurs lors des rapports sexuels ou bien après. Les douleurs peuvent être très intenses et avoir un impact très fort sur la vie intime voire même rendre tout rapport impossible.

SOLUTIONS

Selon l’association EndoMind : « La recherche avance ces dernières années mais malheureusement encore à un rythme très lent (manque d’intérêt pour cette maladie, manque d’équipes spécialisées, absence de financements conséquent) ». Aujourd’hui « il n’existe pas de traitements définitifs de l’endométriose »*. Cependant le suivi est de rigueur, il est nécessaire d’avoir un suivi pluridisciplinaire (gynécologue, médecin de la douleur, radiologue, échographe, kinésithérapeute, ostéopathe, nutritionniste, sexologue).

HORMONOTHERAPIE

La première solution est l’hormonothérapie qui vise à freiner la maladie par les hormones.

La pilule contraceptive, souvent en continu, est le moyen le plus fréquent. Elle a pour objectif de couper les règles et soulager partiellement les douleurs.

Quand l’option classique ne suffit pas, la cure de ménopause artificielle est envisagée afin de mettre le corps au repos.

CHIRURGIE

Dans les cas l’hormonothérapie ne suffit pas, la chirurgie peut être envisagée afin d’enlever les tissus d’endométriose et donc de diminuer les douleurs ou de permettre de favoriser une grossesse.

Toutefois, certaines endométrioses ne sont pas opérables notamment les endométrioses les plus profondes.

D’autres solutions sont en phases de recherche ou de test.

SOLUTIONS ALTERNATIVES

Enfin, il existe des solutions alternatives qui ne guérissent pas mais qui permettent de soulager la douleur. La pratique d’une activité physique douce et régulière ainsi qu’une alimentation anti-inflammatoire sont conseillées.

L’ostéopathie avec un professionnel spécialisé dans la maladie est préconisé afin de casser les adhérences et de ce fait soulager les douleurs pelviennes et dorsales.

Concernant les douleurs lors des rapports sexuels, bien que peu utilisée, la kinésithérapie périnéale a des effets très bénéfiques en atténuant les douleurs voire en les éliminant complètement.

Ainsi, l’endométriose est une maladie complexe qui présente encore quelques zones d’ombres. Il y a autant d’endométrioses qu’il y a de femmes atteintes.

Chaque corps est différent, vous connaissez votre corps faites-vous confiance, écoutez-vous, prenez-soin de vous et consultez des professionnels de santé pour tout avis médical.

 

L’équipe Vivre +

 

 

*Source données : endofrance.org

Crédit photo: Adobe Stock

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